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19 juin 2015

l'ECOLOGIE est-elle juste une affaire de BOBOS?

C'est souvent la pensée générale, le fait que Paris soit en partie géré par des écologistes et que le parti Europe Ecologie-Les verts tend trop souvent vers l’extrémisme de gauche n'y aident pas.

 

Mais le réchauffement climatique dû à la dépendance exclusive aux énergies fossiles par les humains conduit sans discussion par la quasi totalité des climatologues à envisager un réchauffement de la planète de 2°c minimum d'ici 50 ans, et des événements climatiques de plus en plus fréquents et intenses (ouragans, grand froid, canicule, sécheresse).

 

Et çà n'est pas les pays riches qui en premier en subir les conséquences.

+2°C c'est, obliger des migrations importantes de populations proches du niveau de la mer (je pense notamment au Bengladesh) et des zones d'Afrique où il ne devient plus possible de faire de l'agriculture pour que les peuples se nourrissent.

Ces phénomènes dévastateurs touchent en premier les pays de l'Asie du Sud Est, l'Afrique et l'Océanie, alors que leur consommation en polluant (notamment le CO2) n'est pas comparable à nous autres pays occidentaux.

Les chiffres montrent les petits pays avec des industries intensives en énergies fossiles, tels que le Qatar et Bahreïn, ont le plus d'émissions. Doha est ainsi le plus gros pollueur du monde par habitant, avec 53,4 tonnes de CO2 par personne, soit trois fois plus qu'un Américain (17,5 t), dix fois plus qu'un Chinois (5,2 t) et 36 fois plus qu'un Indien (1,4 t). Ces pays du Moyen-Orient sont suivis par les grands pays développés comme l'Australie, les Etats-Unis et les nations d'Europe occidentale. L'Inde et la Chine, en comparaison, sont beaucoup moins polluantes.

 

D'après 'L'Encyclopédie du Développement Durable' : Les inégalités de consommation par habitant restent considérables en 2004. Elle varie entre 7,9 tep par an pour les Etats-Unis et 0,43 tep par an pour l’Afrique sub-saharienne (hors Afrique du Sud). On s'en fout de ce que signifie « tep », l'essentiel est de comprendre les rapports d'émission.

Alors, à qui de faire les efforts en premier ? Je crois que c'est évident.

A l'heure du prochain sommet international sur le climat, les simples statistiques parlent d'elles-mêmes.

 

Alors qu'attendons nous autres européens pour un changement de paradigme de développement ?

Inéluctablement les ressources épuisables carbonées comme le pétrole et le charbon s'épuiseront ou deviendront tellement chers au point qu'il faudra soit construire une reconversion soit être condamné à la décroissance.

Il suffit de se rentre compte que nous vivont au milieu de tous les produits plastiques fais à partir du pétrole ou encore de la quasi totalité de nos moyens de transports pour s'en rendre compte.

 

Plusieurs pistes principales sont prioritaires :

  • Impulser un changement de politique valorisant les énergies renouvelables, et donner un coût à la production de carbone pour y inclure les entreprises.

  • Changer nos comportements individuellement en tant que citoyens pour nos enfants.

  • Valoriser les déplacements combinés : par exemple la voiture pour se rendre à la limite de la ville puis la circulation en transport en commun ou à vélo avec de véritables facilités pour les usagers.

  • Valoriser le covoiturage comme dans certains états des USA à l'heure où la majorité a un smartphone avec internet.

 

Ou alors continuons à garder nos petites habitudes individualistes de prendre sa voiture pour aller acheter le pain, à préférer le pétrole aux énergies renouvelables, à consommer de l'huile de palme responsable de le destruction du poumon de la planète (la forêt amazonienne).

Il ne faudra pas s'étonner d'une immigration grandissante.

 

Est-ce si difficile d'aller à pied ou en vélo acheter son pain lorsque le boulanger est à 2-3km maximum ? Est-ce difficile de prendre les transports en commun en ville au lieu de perdre 1h dans les bouchons chaque jours et de galérer pour trouver une place de parking.

Je sais que mon raisonnment est celui d'un urbain, mais 80% des français vivent en zone urbaine et encore plus y travaillent.

La logique n'est évidemment pas la même pour les autres.

 

Pour davantage d'informations :

  • Lire les articles de Daniel Boy

  • 'Manuel de transition : de la dépendance au pétrole à la résilience locale' de Rob HOPKINS
  • 'Changer le monde: Tout un programme !' de Jean-Marc JANCOVICI

 

Et ce ne sont pas des extrêmistes écologistes qui veulent revenir il y a 100 ans en arrière.

 

Merci de mettre vos commentaires ou objections.

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Commentaires
W
Salut Thoub, merci d'ajouter à mon article ton opinion. C'est aussi l'objectif.<br /> <br /> Je suis en partie d'accord avec toi, ce devrait être aux élus de construire une vision à plus long terme.<br /> <br /> Seulement nos démocraties sont aujourd'hui ainsi faites qu'ils pensent d'abord se faire réélire, donc penser à court ou moyen terme, plutôt que de risquer le désaveu des électeurs donc un bide aux prochaines élections.<br /> <br /> Les politiques sont à notre image.
T
Que les politiques pensent sur du long terme... aussi !
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