POURQUOI LES INEGALITES ECONOMIQUES AUGMENTENT ?

Ma première source est un article de 'Challenges' (08/03/2012), qui n'est pas franchement réputé pour être alter-mondialiste.

Selon eux le nombre de milliardaires a explosé depuis 25 ans, passant de 140 à en 2012 à 1226.

Et ils viennent de quasiment tous les continents. Par exemple Bernard ARNAUD (propriétaire d'LVMH), le 4e plus riche au monde avec 41 milliards de dollars.

On est en droit de se demander comment il va faire pour dépenser tout cet argent. Alors je te propose que nous l'aidions dans ce problème qui doit le tourmenter la nuit.

Toutes ensemble, ces personnalités richissimes --dont 104 femmes-- valent 4.600 milliards de dollars.

Les villes hébergeant les plus riches sont Moscou (78 milliardaires) suivie de New York (58) et Londres (39).

La France en compte 16, dont deux femmes, Liliane Bettencourt (24 milliards, 15e) et Elisabeth Badinter (1,1).

Le Maroc notamment y fait son entrée, avec trois milliardaires, Miloud Chaabi (2,9 milliards), Othman Benjelloun (2,3) et Anas Sefrioui (1,6).

Pour comparaison, le pays africain qui a le PIB (Produit Intérieur Brut, donc en gros le chiffre d'affaires) le plus élevé est le Nigéria et  atteint en 2014 : 580,5 milliards de dollars.

Et à l'opposé le Malawi apparaît le plus pauvre avec un PIB de 4,4 milliards de dollars en 2014, soit  par habitant 250,4 dollars.

Même le journal Figaro le constate dans un article  du 02/07/2014 à partir d'un rapport de l'INSEE.

Ce rapport montre que les inégalités ne cessent de se creuser en France. En 2011, 14, 3% des Français vivaient en dessous du seuil de pauvreté, contre 13% en 2008.

Julien DARMON (cf son livre en bas d'article) explique notamment cela par « les mutations familiales (en particulier les ruptures et l'augmentation du nombre de familles monoparentales) transforment les visages de la pauvreté. Il y a encore 15 ans, c'est dans les familles nombreuses que l'on trouvait le plus grand nombre de pauvres, aujourd'hui c'est dans les familles monoparentales. Depuis 2008, les transformations familiales n'ont probablement pas joué un rôle plus important que sur longue période et ont très certainement moins joué que le chômage. »

Toutefois il s'appuie sur des statistiques pour expliquer que les aspects conjoncturels (notamment la crise et le chomâge) sont importants et qu'il y a autant de pauvres en France qu'en 1970 (presque 9 millions).

Et il réfute l'idée que les pauvres en France sont de plus en plus pauvres.

Je pense que cela peut-être vrai par des chiffres, mais ces gens sentent bien que les écarts se creusent avec ceux qui s'en sortent.

Il est difficile de proposer et encore moins de mettre un système de répartition des richesses tant le dumping fiscal et les paradis fiscaux existeront. Si les impôts sont à peu près équivalent dans tous les pays alors les riches resteront naturellement dans leur pays et payeront les impôts en rapport avec leur revenus astronomiques.

Crée en 2009 pour remplacer le RMI, le RSA (Revenu de Solidarité Active), coûte chaque année environ 3 milliards d'euros à l'Etat et surtout aux collectivités locales (mais ces chiffres sont approximatifs car difficiles à trouver).

Et ne croyions pas que ces plus de 140 000 foyers bénéficiaires veulent juste profiter de l'assistanat. Ce sont de plus en plus des jeunes de plus de 25 ans, parfois sans qualification et qui souhaitent pour la grande majorité travailler, ou des familles monoparentales avec des contraintes d'organisation énorme.

Là sont peut-être des solutions : faciliter l'école de la deuxième chance en contre-partie d'un engagement de la part de ces jeunes, favoriser le placement en crèche pour que le parent seul, au lieu de les maintenir dans l'assistanat ou la solidarité.

Voir en savoir plus :

• Julien Damon est professeur associé à Sciences Po. Ancien Président de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, il a notamment publié, aux Presses Universitaires de France, Éliminer la pauvreté (2010) ; Petit traité de culture économique (2013) ; L'exclusion («Que sais-je?», 2014).
• http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2014/07/02/31007-20140702ARTFIG00211-pauvres-plus-pauvres-et-riches-plus-riches-o-sont-passees-les-classes-moyennes.php