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10 juillet 2015

PARLER DU TEMPS QU'IL FAIT

Au premier abord c’est le sujet de discussion le plus inutile, le plus banal, le plus superficiel qui soit, donc le moins intéressant.

Et pourtant c’est le premier sujet qu’on aborde avec ses voisins, ses amis, ou même des inconnus.

Ce n'est pas étonnant, quand tu ne connais pas quelqu'un, tu ne vas pas le voir avec des "salut comment va ta femme"...

Est-ce un hasard ? Est par fainéantise d’esprit ?

Je ne crois pas.

 

Paul AUSTER, grand écrivain contemporain américain (de nombreux livres, essais, et succès reconnus) expliquait qu'échanger sur le temps qu'il fait, qu'il fera, n'est pas une banalité sans intérêt mais la meilleure façon de se rapprocher car c'est un facteur important qu'on partage.

Je rajouterais : C’est comme demander « Comment vas-tu ? »

C’est une façon simple d’aborder l’autre non en parlant de soi mais en recherchant l’échange, d’abord simple, et peut-être après plus profond selon l’évolution de la discussion.

 

Le temps a tellement d'incidence sur notre vie au quotidien, et même sur notre humeur, qu'il est logique d'être le sujet de prédilection pour entamer une conversation. Çà n'est pas futile.

Nous n’avons pas du tout les mêmes occupations selon qu’il fait froid, chaud, qu’il pleut, qu’il vente…

Le temps est important socialement pour gérer ses déplacements, ses loisirs partagés ou non, pour le jardinage, pour savoir comment s’habiller.

Bref on peut en parler avec tout le monde et c’est çà qui est un des piliers du lien social, le partage. Il permet d’entamer la communication vers des sujets plus « profonds ». C'est un outil de la fonction sociale du langage.

 

Il aurait aussi une incidence directe sur notre humeur.

Par exemple, il est scientifiquement prouvé que la lumière nous met davantage de bonne humeur.

Ainsi, selon le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre, et également attachée au laboratoire du sommeil de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart :

« Le soleil, ou plutôt la lumière qu’il dispense, nous met de bonne humeur: elle rend les êtres plus expansifs, plus euphoriques, plus énergiques, car elle bloque la synthèse d’une hormone particulière, la mélatonine. On a longtemps pensé que ce processus ne se réalisait que par les voies visuelles, l’action des rayons lumineux passant par la rétine et stimule des cellules de l’épiphyse (glande hormonale qui sécrète la mélatonine). Ainsi, se promener par beau temps serait l’occasion de faire le plein de lumière. » (http://www.psychologies.com/Bien-etre/Prevention/Hygiene-de-vie/Interviews/Pourquoi-la-lumiere-nous-met-de-bonne-humeur)

 

Mais puisque mon souhait est d’être le plus objectif possible, voici une autre étude contradictoire :

Croyant au pouvoir des conditions météo sur notre moral, le psychologue américain David Watson a lancé il y a une quinzaine d’années une série d’études visant à étayer cette certitude. «Les participants devaient évaluer leur humeur une à plusieurs fois par jour, sur une période de 6 à 8 semaines, se souvient-il. Nous avions ensuite comparé ces données avec les bulletins météo fournis par le National Weather Service du gouvernement américain, en prenant en compte plusieurs variables, telles que les températures maximales et minimales, la couverture nuageuse, la durée d’ensoleillement, la pression atmosphérique, l’humidité, les précipitations, etc

A sa grande surprise, les résultats ne se sont pas révélés probants et seule une petite partie des sujets semblaient réellement influencés par les caprices du temps.

 

Voilà de qui alimenter tes sujets de discussion, où comment aborder une personne de façon la plus sûre possible.

parler du temps qu'il fait

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