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31 mai 2015

POURQUOI L'ASCENSEUR SOCIAL PAR L'ECOLE EST CASSE ?

D'après toutes études sur le sujet il est aujourd'hui plus difficile en France pour un enfant d'ouvrier ou de classe sociale défavorisée d'accéder à un haut niveau d'étude. Les bons élèves viennent de plus en plus de milieux favorisés alors que les établissements difficiles voient leurs résultats en régression.

 

La faute à qui, à quoi ?

Il est difficile de répondre de façon simple et catégorique.

Il serait trop simple d'accuser le système scolaire, l'éducation nationale et ses personnels, même s'ils ont leur part.

L'école est dans la société, certes un milieu particulier, donc la compréhension et la résolution passent nécessairement dans une réflexion de toute la société.

Les enfants de milieux favorisés réussissent mieux car leur environnement leur transmet les codes, les valeurs, l'attention, l'aide qui sont moins évidentes dans les milieux moins favorisés.

 

L'environnement commence par les parents.

Les parents qui ont « réussi » ont eu généralement un rapport positif à l'école car ils y ont justement réussi.

A l'inverse pour ceux qui ont vécu l'échec et une certaine humiliation ressentie ont logiquement des difficultés à transmettre à leurs enfants l'idée que travailler à l'école est utile.

Il n'est pas un hasard que lors des rencontres parents-professeurs les parents qui viennent le plus souvent sont les parents des bons élèves, encore davantage dans les établissements difficiles que dans les « bons » établissements.

Se faire entendre toute la soirée que leur progéniture est en échec, ne travaille pas ou a des comportements que le milieu scolaire n'accepte pas, est difficile à entendre même si la plupart des parents le savent.

C'est comme leur dire qu'ils sont de mauvais parents.

 

Je crois que les professeurs et toute l'éducation nationale doivent s’attacher, certes à aborder les difficultés des élèves, mais aussi à parler de leurs points positifs, leurs acquis, leurs bonnes attitudes.

Mêmes les gamins les plus difficiles à gérer ont des moments où ils montrent UNE intelligence. J'ajouterai même que les « pires » élèves font souvent preuve d'une intelligence particulière pour foutre le bordel. Cette intelligence a juste besoin d'être réorientée.

Un gamin, caïd du quartier, a fait plus de 20 cambriolages avant de se faire choper. Ce gamin a nécessairement du charisme, une réflexion, mais qu'il pourrait utiliser différemment pour autant que son environnement lui montre qu'il pourrait mieux les utiliser.

Je reprendrais un proverbe africain : “Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village.

 

Je crois que je viens finalement de parler aussi de la responsabilité des professeurs.

 

Je finirai donc en élargissant le sujet à l'aménagement urbain.

Tant qu'il n'y aura pas de mixité dans les quartiers il y aura des établissements ghettos, soit ghettos de riches soit ghettos de pauvres.

Pire encore les parents de quartiers pauvres mais qui s'intéressent davantage à la bonne scolarité de leur enfant ne les inscrivent pas dans l'établissement du quartier mais dans une école plus « côtée ».

On se retrouve avec 15 élèves sur les 20 de la classe dont rien dans leur environnement ne les pousse à s'investir dans le travail scolaire et l'ambition.

L'important à leur âge est de faire comme les copains et copines.

Les politiques ont un rôle décisif, mais aussi leurs électeurs et les citoyens que nous sommes et qui n'acceptent pas souvent qu'on subventionne un logement près de chez nous pour une famille défavorisée.

 

N'hésites pas à commenter pour me donner ton avis !

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